Vivre de sa passion, c’est un grand sujet. Dans l’idéal, ce serait incarner la citation “choisis un travail que tu aimes, et tu n’auras plus jamais à travailler un seul jour dans ta vie”. Merci Confusus. Mais quelques tips sur la mise en place auraient été les bienvenus.
Donc, je le tente.
Décider de faire de sa passion, un métier, c’est un projet aussi beau que grand. C’est avec Caroline Garrigues, artisane céramiste, que j’ai initié les réponses. Pour avoir une vue d’ensemble, il y a aussi eu des retours en story sur Instagram.
Alors, peut-être es-tu déjà sur cet eldorado du kiff. Ou à l’affût du signe qui te permettra de te lancer. C’est peut-être cet article.
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Dans cet article
>> Qui est derrière Ccéramique ?
>> Faire de sa passion, son métier : nos astuces
>> Se préparer
>> S'entourer
>> Et toi ?
Qui est derrière C céramique ?

Et bien c’est Caroline.
Artisane céramiste, c’est dans son atelier toulousain qu’elle fabrique des pièces en gré émaillé qui embellissent notre quotidien.
Elle met un point d’honneur à proposer de la vaisselle robuste. En d’autres termes, que tu puisses les passer au lave-vaisselle et micro-onde. Et si des professionnels de la restauration lui font confiance, tu peux aussi ;)
En résumé, Caroline est artisane, à son compte, femme et maman.
Pour la retrouver : Son site | Son compte Instagram
Faire de sa passion son métier : nos astuces
Précision Cet article n’est pas fait pour te dissuader de te lancer. Encore moins pour te dire que tout ce qu’il y a écrit ici doit être ta vérité. Cela dit, elle l’est pour certaines personnes. Comme je l’écrivais plus haut, mon envie est d’atténuer l’effet de surprise en te donnant aussi l’autre côté des choses.
Se préparer
• Ton lieu de travail
Si, comme Caroline, tu as l’opportunité d’avoir un espace dédié à ton activité chez toi, c’est une première facilité.
Attention tout de même à ne pas te laisser avoir. Cela veut aussi dire qu’il reste à portée. Donc, le soir, après le coucher des enfants ou du diner, pendant le week-end, … une “petite bricole à finir” et tu te relances dans le travail sans marquer la frontière entre ta vie personnelle et professionnelle. Le fameux équilibre pro/perso.
→ C’est moche, mais la discipline y est pour beaucoup.
La suggestion que je peux te faire c’est d’établir des horaires d’ouverture. C’est-à-dire que ton lieu de travail est ouvert de 9h à 18h30, avec ou sans interruption. Mais, en dehors de ces heures-là, tu n’y vas pas. Plus simple à dire qu’à faire. Et c’est là qu’intervient la discipline. T’inquiètes, on est ensemble : je travaille dans mon studio avec vu directe sur mon atelier.
Pour t’aider, tu peux aussi y mettre une touche de jeu. Nous sommes tous de grands enfants. Par exemple, crée-toi un tableau avec les jours de la semaine. Coche les cases des jours où les horaires ont été respectés. Si, en fin de semaine, tu en as plus de la moitié, tu t’offres cette chose qui t’amène une bonne dose de kiff (un temps pour toi, une pâtisserie, …).
Ta communication
“Son métier, on l’aime et on est capable de le faire 8 à 10h par jour sans problème. Mais passer 2 à 3h dans la journée à faire autre chose que ça, et qui n’est pas très agréable en plus, ça devient pénible”. Caroline
C’est vrai que ton métier, c’est créer de tes mains. Alors quand il faut prendre une autre casquette que celle d’artisan.e, ça peut être “embêtant” (je suis polie des fois quand même).
→ Atténue la douleur.
Si, après avoir investi dans ton matériel et les outils essentiels à ton activité, tu as encore quelques sous, rapproche-toi d’un.e professionnel.le de la communication. Cela peut être un.e community manager qui prendra la main sur ta présence sur les réseaux sociaux. Ou un.e communicant.e qui saura te donner les moyens d’alléger cette charge de travail.
Capte ta comm' : pendant 3h, on réfléchit et crée, ensemble, ta stratégie de communication. Ensuite, je reste disponible par mail durant 1 mois pour répondre à toutes tes questions.
• Ton rythme
“Nous on est 2 mais clairement c’est le rythme à ajuster à la fatigue” Marie & Vincent - Comme une poule
Idéalement, tu as ton rituel matinal (petit-dej’, déposer les enfants à l’école…) puis, c’est parti pour la session de travail de la matinée. 12h30, pause déjeuner, tu chill un peu et c’est l’heure de reprendre pour l’après-midi. En imaginant que tu aies des enfants, tu plies tout à 16h15 pour aller les récupérer et commence la 2ème journée. (Tout cela est tiré de mon imagination... je t'en parle plus bas)
Ou, comme moi, c’est la pause goûter et à 17h, ça repart pour 2h max, avant de chill ou retrouver les copines.
En résumé, tu jongles entre :
Ta vie personnelle et familiale : les rendez-vous, prendre le temps d’en profiter, l’école/la crèche, les repas, les bains, les tâches ménagères, …
En plus de ton activité professionnelle : la production, la vente, la communication, l’administratif, la compta, …
→ Vas-y petits pas par petits pas.
D’abord, savoir où tu vas en définissant ton objectif trimestriel. On commence doucement. Ensuite, détermine les tâches nécessaires pour atteindre cet objectif. Enfin, positionne-les sur ton calendrier de manière à en faire assez chaque semaine.
Bien entendu, cela est en plus des rendez-vous qui sont déjà présents dans ton agenda.
En complément, si la notion de chronotypes te parle (ou non d’ailleurs), essaie de voir ce qu’il en est pour toi. Peut-être que tu es en train de te forcer à faire ce que tu ne peux pas faire. C’est alambiqué, mais tu comprendras mieux une fois que tu auras ton chronotype.
Organise-toi : une session ensemble pour mettre en place un emploi du temps qui te convient avec les outils adaptés.
Ma réponse à Marie & Vincent
En vrai, je le trouve assez vicieux. On est à fond, on charbonne et quand on est fatiguée, on veut se reposer. Seulement, le faire quand on est à son compte, c'est aussi rogner sur d'autres choses qui nous permettent de gagner notre croutasse. Donc, on charbonne encore et paf ! Fatigue… Je n'ai pas de solutions miracles. Je dirai déléguer des tâches quand c'est possible (💸) et/ou s'écouter et ne pas culpabiliser de recharger les batteries (pour de vrai, sans les internets).
Se mettre en condition
• Ta légitimité
Tu le vois venir, je te parle d’état d’esprit, ou le fameux “mindset”.
Les remises en question seront sûrement nombreuses. Soit parce que tu t’es comparé.e à un.e autre professionnel.le, soit parce que quelqu’un aura remis en cause ton travail, ta manière de faire. Ou encore cette chose qui te bloque et qui t’empêche d’avancer.
Bref, je reste soft sur les raisons.
Nous vivons tous ces moments où nous ne sommes plus sûr.es d’être à notre place et que le besoin de changements - impulsifs - se fait de plus en plus fort.
Et pourtant, l’entrepreneuriat est la vie que tu as décidé de mener. À toi d’initier le mouvement, de passer à l’action pour atteindre tes objectifs, dont le principal est de vivre de ta passion. Ça va être dur, il y aura du bon et du moins bon, mais tu n’es pas obligé.e de rester seul.e pour tout gérer non plus. (je t’en dis plus en bas, no panic).
→ Plutôt que de réinventer la poudre, je te renvoie vers ces 2 épisodes de podcast. Ils sont sur la même thématique “le mindset de l’entrepreneur” avec des approches différentes et complémentaires.
Réalisés par 2 coachs business que tu connais surement :
Maelane Faure, qui a créé la Micropreneure Academie
Aline Bartoli, qui a créé la BSB Academy
Le "bon prix"
“À partir du moment où les gens négocient, pour moi, ils estiment que la valeur que tu mets dans ton travail ne vaut pas celle que tu as décidée d’y mettre”. Caroline
Les guillemets sont aussi là pour te dire que c’est à prendre avec des pincettes.
Concrètement, le tarif que tu vas appliquer sur ta création ou prestation, doit être juste. C’est-à-dire qu’il tient compte de ton investissement de départ, de tes charges, et de ton temps de travail (version très raccourcie et à adapter en fonction de ton activité).
Tout ça, sans oublier qu’il faut aussi que tu puisses te rémunérer sur les ventes que tu fais, te constituer une trésorerie, investir dans du matériel/formations (entre autre).
Donc, oui, établir son tarif parait compliqué.
→ Pour ma part, c’est Barbara de Aligner vie pro qui m’a aidé à m’en dépatouiller en 2 séances d’1h30. D’abord, en acceptant que mes compétences aient de la valeur. Ensuite, en mettant un chiffre juste en face. Tu l’auras compris, je te la conseille sans hésiter.
→ Tu as aussi les articles de Mélanie des Pies Bavardes. Je te laisse aussi découvrir son travail pour les créatrices.
S'entourer
Ton réseau
“D'avoir peu ou pas d'échanges avec d'autres personnes (autre qu'un chat ou un mini humain)” Coline de Au boulot cocotte
La solitude de l’entrepreneur.e est réelle. Si tant est qu’elle te plaise, ce n'est pas un devoir. Ton choix d'une activité en tant que solopreneur.e ne signifie pas "rester seul.e". (Je répète volontairement pour que ce soit bien en place).
Je pense maintenant aux parents. Je vois principalement la contrainte logistique (matériel, temps…). Par contre, je ne suis pas parent et j’avoue ne pas aimer rapporter des situations que je n’ai pas vécues. Alors, si toi qui lis cet article est solopreneur.e et parent, n’hésite pas à nous partager tes tips en commentaires. (Et merci !)
→ Pour “être avec les autres”, mes suggestions sont aussi mes réponses aux retours instagram :
“Bonheur de partager avec les autres entrepreneurs. Donc, le “on est ensemble”, j’adhère.” Estelle des Curiosités d’Emma
Ma réponse :
À Coline : La vie qu'on a décidé de mener. Naaaa, il y a des alternatives. Si on peut bouger, c'est intégrer un réseau d'entrepreneur.es par exemple. Ou se trouver un.e « business budy » un.e pote qui est dans la même situation et sur qui tu pourras compter Et il existe aussi des réseaux en ligne comme Ta pote freelance
Précisions pour les réseaux d’entrepreneurs. Il y en a partout, même en ligne. Je t’invite à checker autour de toi si tu en trouves un qui puisse te correspondre. Voici ceux que j’ai côtoyés à Toulouse.
À Estelle : On me l'a sorti 3 fois en 24h. Pour toi, ce n'est pas beaucoup, mais pour moi, c'est assez ouf ahah. Je le répète pour que vous compreniez : je vis la même chose que vous. Je vous les partage surtout en newsletter pour rappeler qu'on n'est jamais tout•e seul•e. Et il suffit parfois de dire/montrer ces côtés pour avoir des retours qui vont nous aider à avancer.
Si je devais te résumer tout ça : continue sur ta lancer, et rappelle-toi que tu n’es ou ne seras pas seul.e.
Et, si l’envie ou le besoin de partager ton expérience te titille le bout des doigts, tu as la parole. Ce qui permettra aux prochain.es lecteur.ices de se rendre vraiment compte que ce sujet est bien commun.